La Confédération africaine de football (CAF) a résilié son contrat de droits de diffusion, provoquant une possible bataille juridique avec le groupe beIN Media, basé au Qatar.
Cette décision, annoncée mardi, laisse la Confédération sans diffuseur principal pour son tournoi phare prévu en janvier prochain en Côte d'Ivoire, après un contrat initial de 415 millions de dollars jusqu'en 2028.
beIN avait succédé en 2019 au groupe de médias français Lagardère Sports comme principal partenaire de diffusion de la CAF, à la suite de la résiliation d'un accord d'un milliard de dollars sur 12 ans.
Le règlement du différend avec Lagardère avait coûté 50 millions de dollars à la CAF. Elle pourrait connaître une issue similaire avec beIN. Le président de beIN, Nasser al-Khelaïfi, également président du Paris Saint-Germain, siège au comité exécutif de l'UEFA.
Dans une lettre vue par l'Associated Press, le directeur général de beIN, Yousef Al-Obaidly, a informé les membres du comité exécutif de la CAF qu'il avait reçu une lettre d'avocats leur demandant de « mettre unilatéralement fin à la relation contractuelle entre beIN et la CAF avec effet immédiat ».
« Je dois vous dire clairement que beIN n'accepte pas cette résiliation et prendra toutes les mesures juridiques nécessaires pour la contester et l'annuler », a écrit Al-Obaidly dans une lettre datée de samedi.
La CAF, basée au Caire, n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires sur la résiliation de cet accord, qui couvre plus de 40 pays, y compris la France et les États-Unis.
Il y a quatre ans, la CAF était sous le contrôle quasi-direct de la FIFA, lorsque l'accord avec Lagardère s'est terminé.
La FIFA a déclaré mardi qu'elle n'était pas impliquée dans la décision relative à beIN.